« L’Ayahuasca a changé ma vie! »

Le marché mondial des psychédéliques va tripler en 4 ans. Voyage initiatique le 19 juin dans « .doc » avec « The Last Shaman » en exclusivité belge sur Pickx+.  Après le documentaire, un débat sur le grand retour des psychédéliques.  Chaman, psychiatre et psychologue parleront Ayahuasca, champignons et MDMA.  Ces substances peuvent-elles réussir là où la médecine a échoué?

^{© Jouneyman Pictures}

James, le protagoniste du documentaire, se donne 12 mois avant de se suicider. Ce jeune américain  souffre d’une sévère dépression et est déçu par la psychiatrie.  Il part à la recherche du chaman qui lui sauvera la vie grâce à l’Ayahuasca.  Comme James, Olivier Taymans, a eu une révélation en Amazonie grâce à cette plante hallucinogène. « Ça a clairement changé ma vie dans un sens très positif!  J'en ressens encore les bénéfices plus de 20 ans après. » A l’époque, Olivier, inquiet pour l’avenir de l’humanité, ne veut pas d’enfant, mais quatre cures encadrées par un chaman lui feront changer d’avis. Il étudie aujourd’hui la psychologie clinique et est membre de la Psychedelic Society Belgium qui plaide pour la régularisation de l’usage thérapeutique de ces substances.

L’Ayahuasca est en effet autorisée dans les pays où elle pousse mais, en Belgique, tous les psychédéliques sont considérés comme des stupéfiants et donc interdits.  Même si des cures clandestines existent dans notre pays, pour Benoît De Meyer ce n’est pas le lieu, pour une question de respect. « Faire un travail d’Ayahuasca c'est aussi aller à la rencontre de la forêt, être à la source d’où ça a poussé. Dans le chamanisme, c 'est très important de voir où poussent les plantes. » Psychologue de formation, Benoît est thérapeute à Bruxelles et constellateur chamanique mais il ne se considère pas comme un chaman. « Ce terme désigne une fonction auprès de la société. Moi, j’ai des pratiques chamaniques.  Je suis sur la voie du druidisme car c’est la sagesse de nos ancêtres. »

Astrid Kaiserman est psychiatre. Pour elle aussi, les psychédéliques représentent un espoir pour traiter certains patients: « La question n'est pas d’y croire ou de ne pas y croire.  Cela existe et c’est un fait. » Elle rappelle que si une substance identique est appelée médicament ou drogue, c’est « purement une décision politique. » Pour elle, la seule différence est qu’elle soit prescrite par un médecin : « D'ailleurs, en anglais le même est le même : drug. »

L’Ayahuasca n’est pas le psychédélique qui donne le plus d'espoir aux professionnels. D’autres molécules comme le LSD, le MDMA et la kétamine sont aussi connues pour avoir des effets thérapeutiques.  La psychologue Laetitia Vanderijst a mis en place  la première étude belge sur les thérapies assistées par psychédéliques.  En mars 2024, à l'hôpital Brugmann à Bruxelles, cinq patients ont commencé à prendre de la psilocybine (composant actif des champignons “magiques”) pour traiter des troubles sévères liés à l'alcool.  « On a administré la substance dans le contexte d 'une psychothérapie donc c'est vraiment très bien contrôlé cliniquement. » Il est encore trop tôt pour donner des résultats probants mais Laetitia nous confie que les tests sont encourageants, notamment chez un homme qui avait depuis 40 ans une dépendance obsessionnelle à la boisson. « Ca a été un changement complètement majeur dans son rapport à l'alcool, qu'il décrit comme assez incroyable. »   

Découvrez le documentaire « The Last Shaman » et le débat qui suit le 19 juin dans « .doc » sur Pickx+ !

Si vous souhaitez utiliser des extraits de l’émission ou si vous désirez réaliser un article sur la question, rendez-vous directement dans notre kit presse, de nombreuses extraits sont à votre disposition :